Prendre le temps de prendre son temps ? Le rythme effréné de notre société nous fait parfois perdre certains réflexes essentiels. S’opposant radicalement à l’hyper consommation, la tendance « slow » n’a pas fini de faire parler d’elle. Après la cuisine et la cosmétique, place au « voyage lent ». Au programme ? On profite de chaque instant et on se fond dans le paysage…
Exit les séjours organisés
Tourisme de masse oblige, nous avons la fâcheuse tendance à consommer les voyages au lieu de les savourer comme il se doit. Les tours opérateurs et autres organismes de voyage classiques ne laissent aucune place au hasard : toutes les choses qui doivent être vues sont vues, même derrière les vitres teintées d’un bus climatisé pour l’occasion.
Le concept de slow travel traduit la volonté d’un voyage plus authentique et humain. Partage, dépaysement, découvertes et immersion sont au rendez-vous. Le slow traveler voyage pour vivre une expérience unique et se laisser porter par le temps qui passe.
Voir moins, mais voir mieux
Visites, promenades, découvertes culinaires locales, farniente, shopping, activités sportives…Nombreux sont les touristes à prévoir un maximum de choses de peur de ne pas assez profiter du voyage et de rentrer frustrés. Erreur ! Les voyageurs lents partent du principe qu’il est plus profitable de vivre peu de choses à 100% plutôt que trop de choses à 50%. Vouloir à tout prix multiplier les activités et courir après le temps apporte plus de stress que de plaisir. A l’inverse, prendre le temps de vivre chaque instant sans se mettre la pression est la garantie d’un voyage inoubliable et de souvenirs mémorables.
Se mettre à la mode locale et faire des rencontres
Les slow travelers vivent et consomment à la mode locale. L’idée ? S’imprégner de chacune de leur destination en se mettant dans la peau de ceux qui les habitent. Hôtels classiques et grandes chaines de restaurants n’ont pas leur place. Les voyageurs lents sont plutôt adeptes de « petites adresses cachées » et de séjours chez l’habitant. Bien sûr, prendre le temps de voyager laisse aussi plus de place à la rencontre. Grâce à cette immersion totale, faire la connaissance de ces tant espérés « gens du cru » devient plus simple, et surtout plus enrichissant. On l’oublie trop souvent, mais une ville n’est rien sans l’âme de ses habitants.
L’avion : un comble pour les slow travelers ?
Moins polluant, le slow travel est souvent assimilé à un éco-voyage. Il ne s’agit donc pas de faire exploser son score carbone en parcourant des milliers de kilomètres en avion. Les moyens de transports plus durables sont privilégiés, quitte à rajouter plusieurs heures de voyage au compteur. Vélos, marche à pied et transports collectifs (train, bus, covoiturage, etc.) font donc partie intégrante du voyage. Réapprendre à se déplacer autrement que par la voie express participe à la philosophie de ce séjour pas comme les autres.
Partir à l’aventure sans courir après le temps ? Et si on testait pour les prochaines vacances ?